New York: gigantesque enchanteresse

Rares sont aujourd'hui les "visitors" qui arrivent à New York en cargo. Le temps où la Statue de la Liberté saluait les arrivants dans le Nouveau Monde, où les passagers de 3e classe étaient triés sur le volet à Ellis Island est bel et bien révolu. Place est faite aux touristes de plus en plus nombreux à laisser photo biométrique et empreintes digitales en souvenir à la douane des aéroports pour venir découvrir New York sous un taux de change plutôt favorable. Une expérience unique que les accros de la mégalopole n'hésiteront certainement pas à renouveler!


Manhattan, Wall Street, les Twin Towers, Harlem, les Yankees, les spectacles on Broadway ou les névrosés intellectuels un rien snobs à la Woody Allen: qui n'a pas déjà une image de New York en tête avant d'y mettre les pieds ?

Située sur la côte est des États-Unis, là où le fleuve Hudson se perd dans l’océan Atlantique et à mi-distance entre Washington DC et Boston, la ville de New York s'étend sur plus de 1200 km², répartis en 5 "boroughs" ou districts (Manhattan, Brooklyn, Queens, Bronx et Staten Island).

En chiffres, New York City, c'est aussi 8,1 millions de personnes dont 1,5 à Manhattan et quasi 40% des habitants nés à l'étranger. D'où une image de ville cosmopolite dès les premiers pas entre les buildings!

Lower Manhattan

Tous les novices commencent par là et déambulent dans les Avenues verticales et les Streets horizontales de la pointe sud de Manhattan - le "Lower Manhattan" - le nez en l'air pour admirer les "skycrapers", tous plus beaux, plus hauts, plus fins et plus brillants les uns que les autres. La démesure à l'état pur.

C'est dans ce décor de béton, d'acier et de verre que s'entrechoquent les rythmes de croisière des touristes avec ceux plus fiévreux des "workers", au cou desquels se balancent souvent carte de travail ou autre "ID". Les uns passent d'un building à l'autre en costard, les autres assurent le "traffic" à l'aide de leurs talkies-walkies et d'autres encore dansent le hiphop une pancarte à la main pour inviter le chaland à entrer au musée du sport. Tout le monde a un job, deux jobs - ou presque.

Wall Street et le New York Stock Exchange : ici bat le coeur du capitalisme américain, mondial. "Ground Zero": là se trouvaient les Twin Towers du World Trade Center avant les attentats du 11 septembre 2001. Ici la ville grouille et gueule. Là elle se recueille en silence... Doucement, New York révèle les paradoxes de sa grandeur.

Les chics musées de l'Upper East Side

Assez rapidement, le promeneur sera invité à prendre les transports en commun pour avoir raison de la distance. Pourquoi pas, par exemple, en quittant le Manhattan des affaires pour celui de l'Upper East Side, à l'est de Central Park ? Le quartier plutôt discret compte un grand nombre de musées, tous plus époustouflants les uns que les autres. Le Métropolitan Museum ou "Met", Guggenheim, Frick Collection ou encore le Jewish Museum y sont réunis, d'où le surnom de "Museum Mile".

Non loin de là, Le musée d'art moderne et contemporain ou "MoMa" étale également ses collections sur cinq étages. De quoi donner le vertige à celles et ceux qui n'ont pas encore pris le temps de monter en haut de l'Empire State Building (1931; 449,5m antenne comprise) ou du General Electric Building du Rockefeller Center (1933; "seulement" 259m de haut mais moins d'attente)!

La féérie publicitaire de Time Square

Une fois la nuit tombée, un détour par Time Square s’imposera. Aussi fou que cela puisse être, nombreux sont d’ailleurs les curieux à venir se laisser éblouir par toutes ces enseignes publicitaires. Les commentaires fusent dans toutes les langues : drogue et sexshops semblent avoir laissé la place aux attractions touristiques.

Pourtant l’overdose est toujours possible : entre la vieille génération de publicités aux 1001 ampoules scintillantes et la nouvelle génération aux écrans plats surdimensionnés allant jusqu’à couvrir des immeubles entiers, on ne sait plus où regarder !

Emerveillement ou aveuglement, Time Square ne laisse pas indifférent. Par contre le brouhaha ambiant en fatigue rapidement plus d’un: à chacun alors de s’échapper pour un quartier plus tranquille. L’occasion de découvrir Green Village, dans le Midtown, quartier alternatif des années 70, aujourd’hui apprécié pour ses bars, ses restaurants et sa bonne musique ?

Couleur chrorophylle à Central Park

New York fascine. Les jobs se succèdent, les univers s’entrecroisent, les soirées se prolongent... les New-Yorkais semblent danser au rythme de leur ville, chacun à leur tour, encore et toujours. Il paraît que plusieurs d’entre eux ont l’habitude de consulter un psy.

Autre compensatoire plus accessible : Central Park. Plus que centenaire, le parc représente avec ses quelque 340 hectares, le poumon vert de Manhattan. 20 millions de personnes s’y rendent chaque année. Merry-go-round et autre manège séduiront les plus jeunes, dance électro sur rollers ou déhanchements houla-houp sur fond de techno attireront les plus branchés. Plus zen, les promenades en barque, tours en calèche ou vélotaxi. Les pique-niqueurs ne sont pas en reste et pour assouvir les envies de glace et boisson des autres, de petits stands pointent leur parasol Keep The Park Clean à chaque coin de chemin.
 

Autre incontournable de l’immense parc, The Reservoir, un énorme lac artificiel autour duquel courrent les joggeurs. La vue sur les buildings environnants est imprenable. Mais attention à ne pas déranger les sportifs : un sens de marche est imposé autour du lac...


Bref, pour se mettre au vert ou échapper quelques instants à la bruyante cité, rendez-vous est donné au Central Park. A noter en passant que les parcs publics sont chose rare à Manhattan et qu’ils sont souvent réquisitionnés par les nombreux sans-abris. Mais une autre tâche verte mérite un détour : le Bryant Park, derrière l’imposante Public Library.

Chinatown : un quartier pas comme des autres

Les plus assidus y "reconnaîtront" la Bowery Street de Gangs of New York... et la plupart auront tout bonnement l’impression d’être au beau milieu de l’Asie !

Situé dans le Lower East Side, le quartier chinois et ses quelque 250.000 personnes représente une véritable enclave asiatique en plein Manhattan. Pour un dépaysement complet, le départ de la station de métro Grand Street est recommandé. Première halte : le Sara D. Roosevelt Park, tout proche de l’arrêt. Asseyez-vous donc à l’une des tables du parc pour contempler cette fourmilière : les ados jouent au squash à main nue, les hommes aux cheveux blancs au mahjong, les mamans surveillent les plus petits, les uns s’enfournent une portion de riz à coup de baguettes, les autres font leurs exercices de Taï chi. On passerait des heures à observer les occupations des uns et des autres si les odeurs de poissons séchés et enseignes en mandarin ne donner pas envie d’en découvrir encore plus.

Chacun choisira son chemin : pousser la porte d’une pharmacie pour acheter des timbres et jeter un coup d’oeil aux personnes en train de se faire masser, pousser la porte d’un temple et piocher un message porte-bohneur sous le regard d’un énorme bouddha doré ou encore s’enfiler dans les rues jusqu’à ce qu’idéogrammes et lampions soient remplacés par des enseignes aux couleurs de l’Italie. Eh oui, le Chinatown jouxte Little Italy, le quartier où les Italiens cohabitent avec les descendants des juifs d'Europe centrale. C'est dire combien la cité est cosmopolite !

New York - la grosse pomme (Big Apple), comme la surnommaient les musiciens de jazz dans les années 20 – séduit encore et toujours tout en restant insaisissable. Impossible de partir à la découverte d’Harlem - le plus tendance des quartiers blacks - du Bronx dont la réputation effraie plus d’un ignare ou des attractions du fameux parc d’atractions Cony Island sans manquer les couchers de soleil du légendaire Brooklyn Bridge, les bars animés de Williamsburg ou le zouk des restos de SoHo. Même en levant le bras pour héler un des fameux taxicabs jaunes, impossible de cerner cette enchanteresse gigantesque : les accros devront revenir !

Infos pratiques 

Transports en commun : vous pouvez utiliser la même carte de transport pour les bus et les métros. A noter qu'il existe des métros et des bus "local" s'arrêtant à toutes les stations ainsi que des métros et bus "express" ne desservant que certaines stations (se réferrer à la légende des plans de bus et métros, disponibles dans la plupart des stations et imprimables sur le

site MTA
). Une bonne utilisation du système vous permettra d'avaler au plus vite les kilomètres de l'énorme mégalopole. "Stand clear for the closing doors, please"... et pensez à la petite laine si vous êtes un brin sensible à la clim.

"Tips are appreciated" : ce n'est pas pour rien que les Américains laissent des pourboires ici et là lors de leurs tournées européennes ! A NYC, il est d'usage de laisser un pourboire de 15% du montant de l’addition dans les cafés et restaurants, idem pour les chauffeurs de taxi.

Attention aux taxes souvent rajoutées en caisse. Une taxe de 6% sur les produits est en général ajoutée aux prix indiqués sur les étiquettes, les menus ou encore les résrevations de chambres d'hôtel. Attention donc aux mauvaises surprises !

"Refilling coffee" : la plupart des bars vous proposent de remplir à nouveau votre tasse de café. Une règle de savoir-vivre bien appréciable pour - par exemple - agrémenter vos déambulations dans les gigantesques musées new-yorkais !

"Open bars" : fidèle au concept "all you can trink", les bars new-yorkais offrent parfois l'apéro à ses visiteurs d'un soir. Pour savoir où boire un cocktail à moindre frais, rendez-vous sur le site dont la newsletter est réservée aux plus de 21 ans :

nyc.myopenbar.com
.

L'accès Internet est démesurément cher. Ne vous étonnez donc pas si on vous demande 2 $ pour un quart d'heure. Ou préférrez les Apple Stores, offrant de surfer gracieusement sur ses Macs.

Réserver
un spectacle sur Broadway ou un match de baseball avant de partir.

Le

CityPass
vous permet de découvrir 6 des sites les plus visités de New York pour seulement 74 $.

Visiter New York avec un New-Yorkais bénévole de l'association Big Apple Greeter : un concept du tonnerre qui nécessite juste de s'inscrire une paire de semaine avant le départ sur le site

www.bigapplegreeter.org
. La visite est gratuite, les dons sont les bienvenus.

Autres adresses utiles, avec version francaise:

www.nycvisit.com
et
www.office-tourisme-usa.com
(contre paiement des frais d’envoi, possibilité de se faire envoyer cartes et autres brochures).

Les alentours: pour bien prendre conscience que New York City n'est qu'un cas particulier "made in US", un petit tour à la découverte de Philadelphia, Washington, Boston ou encore des chutes du Niagara

Les incontournables de l’agenda new-yorkais

  • Jusqu'au 12 octobre 2008. 
    New York Film Festival
    .
  • 4 octobre 2008. 
    Bénédiction des animaux
    selon le rite franciscain dans la cathédrale St John The Divine (West Harlem).
  • Du 3 au 8 octobre 2008. 
    The International Art + Design Fair
    , grand marché international consacré à l'art du XXe siècle.
  • 11 octobre 2008. 8th Avenue Autumn Festival
  • 12 octobre 2008. Hispanic Day Parade. Les hispanophones de New York se retrouvent à midi sur la 5e Avenue, entre les 44e et 72e rues, pour un défilé hauts en couleurs.
  • 13 octobre 2008. Columbus Day Parade. Une parade sur la 5e Avenue (entre la 44e et la 86e Rue) commémore la découverte de l'Amérique par Christophe Colomb en 1492.
  • 2 novembre 2008.
    Marathon de New York
    .
  • 11 novembre 2008. Veterans’ day. Hommage aux vétérans qui se sont battus pour le pays, dans une guerre ou une autre.
  • 27 novembre 2008. Macy's Thanksgiving Day Parade. Depuis 1924, le grand magasin Macy’s organise une parade sur Broadway qui lance la période des fêtes de fin d'année.
  • 18 janvier 2009. Martin Luther King's Day Parade, en commémoration du leader du Mouvement des droits civils qui prônait la non-violence pour mettre fin à la ségrégation. Sur la 5e Avenue, entre les 60e et 86e Rues, à partir de 13h.
  • 17 mars 2009. Saint Patrick's Day Parade. Egalement dans la 5e Avenue, la parade bien arrosée laisse aussi échapper des ressentiments contre les Anglais.. voire contre les gays d’origine irlandaise auxquels les organisateurs, très catholiques, ont plusieurs fois refusé la participation au défilé.

Charlotte Noblet (texte et photos)









© Vivat.be 2020